Heinrich HEINE
Nuits Florentines
Heinrich HEINE
Nuits Florentines
Texte traduit, présenté et annoté par Diane Meur
146 pages, 110 x 180 mm
Collection fantastique | no. 13
Parution: 24 janvier 2024
ISBN: 978-2-940718-35-1
Heine décrivaitt ses Nuits florentines, composées en 1835, comme « une série de contes inoffensifs, qui, comme les nouvelles du Décaméron, pourraient servir à nous faire oublier quelques heures la réalité pestilentielle qui nous entoure actuellement.» On y rencontre le jeune Maximilien, appelé à Florence pour veiller sa bien-aimée gravement malade. À son chevet, le voici qui entreprend de la distraire par une succession d’anecdotes intimes qui, bien vite, se déclinent en des tableaux saisissants pleins de figures démoniaques, de monstres marins et de fiancées mortes dansant au clair de lune.
Œuvre singulière aux tonalités mi-oniriques, mi-fantastiques, les Nuits florentines recourent, en l’inversant, au schéma narratif des Mille et Une Nuits : là où Shéhérazade enchaînait les récits pour retarder sa propre mort, Maximilien enchaîne ici les récits pour retarder la mort d’une femme aimée.
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Heinrich Heine (1797-1856), figure majeure de la littérature romantique allemande, est surtout connu pour sa poésie lyrique et ses critiques sociales. Si ses œuvres majeures incluent les Chants de la mer et le Livre des chansons, il ne faut pas oublier ses récits de voyage et ses nouvelles à la frontière du fantastique. Parmi ces dernières, on compte notamment Les Mémoires de M. de Schnabelewopski, qui furent la source d’inspiration de la légende du Hollandais volant. Heine a passé une grande partie de sa vie à Paris, en exil politique. Son esprit satirique et son engagement social ont durablement marqué la littérature allemande et mondiale.
Née en 1970 à Bruxelles, Diane Meur a étudié les lettres et l’histoire sociale de la littérature à Paris, où elle a été élève de l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm. Devenue traductrice de l’allemand et de l’anglais, elle a traduit tant des ouvrages savants – Erich Auerbach ou, plus récemment, Larry F. Norman – que des classiques, voire des auteurs contemporains comme Paul Nizon. Par ailleurs romancière, elle a notamment publié Les Vivants et les Ombres (Prix Rossel 2007), La Carte des Mendelssohn (2015) et Sous le ciel des hommes (Prix Amic 2021 de l’Académie française).
C’est en découvrant à l’âge de quinze ans la poésie de Heinrich Heine que lui est venue l’envie d’apprendre l’allemand, une rencontre qu’elle évoque à plusieurs reprises dans l’essai autobiographique Entre les rives. Traduire, écrire dans le pluriel des langues, paru en 2019 aux éditions La Contre Allée.
De Heine, elle a également traduit les Mémoires de Monsieur de Schnabeléwopski et Le Rabbin de Bacharach.
(Photo © Marco Castro)
Revue de Presse
Heinrich Heine fait danser ensemble Eros et Thanatos
» […] Il y a dans ces « Nuits Florentines » un mélange de sensualité voluptueuse et de morbidité (que rend le mot italien morbidezza), comme si Eros et Thanatos dansaient ensemble autour du lit de Maris. On dirait le terreau sur lequel, une vingtaine d’années plus tard, Baudelaire fera pousser quelques « Fleur du mal ».
Michel Audétat, Le Matin dimanche, (9-10 mars 2024).
Si Shéréazade était un homme
» On connaît Heine le poète, celui du Livre des chansons et des satires sociales, un peu moins ses récits de voyages, ou sa veine fantastique qu’on découvre ici: Nuits florentines raconte la manière dont un homme égrène les récits pour empêcher la femme qu’il aime de mourir. Heine même l’étrange à l’élégance, préfigurant Villiers de l’Isle-Adam, cousin de Gautier dans un siècle baigné de spiritisme et de magie […]« .
Magazine LivreSuisse, (Printemps-été 2024).
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